Les robots ou agents conversationnels (chatbots), vous connaissez ? Ce sont des assistants virtuels qui sont de plus en plus fréquents dans notre environnement numérique. Nés de l’intelligence artificielle et parfois représentés par un avatar, ces assistants sont intégrés dans un service de messagerie instantanée pour répondre à des questions ou effectuer diverses actions1. Il est maintenant commun d’obtenir du soutien de façon instantanée dans des domaines tels que le commerce électronique, les assurances et la santé. Les finances personnelles ne font pas exception. Mais qu’est-ce qu’un conseiller-robot ? Il s’agit d’une plateforme Web gérée par un gestionnaire de portefeuille. L’investisseur doit répondre à un questionnaire qui évaluera son degré de tolérance au risque et qui guidera le mode de gestion passif mis en œuvre par le robot2. Le tout premier conseiller-robot a été lancé en 2010 et semblait viser la jeune génération adepte de nouvelles technologies3.
L’instantanéité de la réponse et leur facilité d’utilisation représentent les avantages les plus évidents. Aussi, l’offre de conseiller-robot ou de conseiller en ligne comporte des seuils de placement et des frais de gestion peu élevés4. Ce sont ces facteurs qui expliquent la part grandissante des actifs gérés par ces plateformes Web : au cours des trois premiers trimestres de 2019, on a constaté une véritable croissance puisque ces actifs ont augmenté de 10 % pour atteindre un total de 283 milliards de dollars (G$) au troisième trimestre de 20195.
Les conseillers-robots n’offrent généralement pas de conseils financiers personnalisés ou précis pour des besoins particuliers. Ils ne pourront pas, par exemple, vous recommander d’investir dans votre REER ou CELI, faire des suivis de portefeuille, ou vous aider à planifier un retour aux études ou votre retraite6. C’est le cas également en matière de planification successorale et de fiscalité. Les robots ne connaissent ni l’évolution particulière de votre situation ni vos objectifs financiers précis s’ils changent au cours du temps. L’analyse est limitée au questionnaire auquel vous répondez lors de l’ouverture de votre compte. Ces plateformes Web sont aussi parfois limitées dans les types de placements offerts7.
Autre inconvénient : la conversation s’effectue essentiellement sur une base rationnelle au moyen d’une communication numérique automatisée. De là l’avertissement de l’Autorité des marchés financiers : « Si les marchés baissent et que vous vous inquiétez, vous ne pourrez pas rencontrer un professionnel pour vous rassurer et vous aider à prendre une décision8. » Vous pourrez discuter en direct mais ce n’est pas une alternative comparable à la relation que vous auriez avec votre propre conseiller financier9. Pour les nuances, la compréhension des besoins, l’aide à la santé financière, c’est encore et toujours votre conseiller qui peut vous les offrir lors d’une rencontre personnelle, pas un robot aussi futé que vous pouvez le croire.
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