À quel âge faudrait-il commencer à cotiser à un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) ? N’est-il pas trop tard d’y cotiser après 50 ans ? Quelle est la meilleure stratégie d’investissement à adopter ? Plusieurs questions nous tracassent quand il s’agit des REER. Dans cette entrevue, Isabelle Julien, conseillère, Services aux particuliers à la Banque Laurentienne répond aux questions les plus courantes concernant le recours aux REER à chaque étape de la vie.
Q : À quelle étape de la vie conseillez-vous à vos clients de commencer à épargner ?
R : Il est toujours conseillé de commencer à épargner le plus tôt possible, car cela permet de prendre de bonnes habitudes. De plus, épargner dès qu’on a des revenus permet de se constituer un coussin financier avant même de vivre un événement important, comme l’arrivée d’un enfant ou encore l’achat d’une première maison.
Q : En début de carrière, est-il plus avantageux de cotiser à un REER ou à un compte d’épargne libre d’impôt (CELI) ?
R : Cela dépend de la situation et des objectifs de chaque personne. Le REER est un bon choix si l’on envisage de prendre sa retraite, d’acheter une première maison en vertu du régime d’accession à la propriété (RAP) ou encore de financer un retour aux études à l’aide d’un régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP).
En revanche, le CELI peut s’avérer un excellent véhicule d’épargne-retraite selon son âge et ses revenus. Pour les jeunes professionnels qui s’attendent à ce que leur revenu augmente dans les années à venir, le CELI permet d’épargner en prévision des années où le taux d’imposition sera plus élevé et où il sera alors plus judicieux de cotiser à un REER. De plus, il est possible d’effectuer des retraits du CELI sans avoir à payer d’impôt sur les rendements. Votre conseiller saura vous guider en fonction de votre situation et de vos objectifs.
Contrairement au CELI, le REER permet une économie immédiate sur l’impôt payable par le particulier qui y a cotisé. Cet impôt ne sera exigible qu’au moment de l’encaissement du REER, souvent plusieurs décennies plus tard. C’est donc un peu comme un prêt à long terme sans intérêt du gouvernement. De plus, règle générale, une personne qui gagne présentement un revenu annuel supérieur à 44 545 $1 devra rembourser un montant à l’encaissement inférieur à l’avantage fiscal dont elle aurait profité aujourd’hui.
« Mais ce n’est pas le seul critère à considérer ! Puisque les contributions au REER peuvent aussi avoir une incidence sur les prestations sociales, et plus particulièrement pour les personnes en situation précaire (familles monoparentales ou travailleurs à faible revenu), elles pourraient entraîner une bonification des différentes allocations familiales, de l’Allocation canadienne pour enfants, du remboursement de la TPS et de la TVQ, etc. Les cotisations à un REER ont ainsi le potentiel d’être plus rentables qu’un simple « remboursement d’impôt ». Mieux vaut donc en discuter avec votre conseiller fiscal qui sera en mesure d’examiner votre situation de près et de vous présenter les solutions de planification fiscale qui vous conviennent le mieux », ajoute Pierre-Raphaël Comeau.
Q : Quelle est la meilleure stratégie à adopter lorsque l’on commence à planifier sa retraite en milieu de carrière ?
R : La première étape est d’établir votre bilan de santé financière afin d’avoir une meilleure compréhension de l’état de vos finances actuelles, de vos projets et priorités, ainsi que des conseils personnalisés qui vous aideront à améliorer votre santé financière. Par la suite, pour bien planifier votre retraite, il est préférable de commencer par une projection pour évaluer si vos habitudes d’épargne actuelles vous permettront de prendre la retraite dont vous rêvez à l’âge désiré. S’il y a un écart entre votre situation actuelle et vos objectifs de retraite, la projection de retraite permettra à votre conseiller de vous proposer les meilleures stratégies à mettre en place en fonction de votre capacité d’épargne. Pas besoin de se priver de tout aujourd’hui pour ne profiter de la vie qu’une fois à la retraite. L’important est de commencer à épargner et de réviser le plan annuellement. Un bon moment pourrait être lors du versement des primes de l’employeur ou juste après la révision salariale.
Q : Est-ce intéressant de cotiser au REER après 50 ans ?
R : Ça dépend. Après 50 ans, nous avons souvent un salaire plus élevé et nos dépenses diminuent. Plus notre salaire augmente, plus cotiser au maximum à notre REER devient avantageux parce que l’économie d’impôt augmente. « De plus, avant 50 ans, en général, les gens ont un prêt hypothécaire à rembourser et des dépenses à assumer pour leurs enfants, ce qui les empêche peut-être de cotiser adéquatement à leur REER », précise Pierre-Raphaël Comeau. Après la mi-quarantaine ou au début de la cinquantaine, on a plus de capacité à épargner, alors cela pourrait être l’occasion idéale d’augmenter ses cotisations afin de rattraper le temps perdu.
Q : À quel âge peut-on commencer à utiliser les sommes épargnées au fil des ans ?
R : Il n’y a pas de stratégie universelle. La retraite et la transition vers celle-ci varient d’une personne à l’autre; le plus important est de planifier une transition. « Bien des gens ne souhaitent pas nécessairement passer d’une semaine de travail de 50 heures à ne plus travailler du tout. On remarque de plus en plus que les gens optent pour une semi-retraite, deviennent consultants ou encore réduisent leurs heures de travail pour pouvoir se consacrer davantage à leurs loisirs ou entreprendre de petits projets. De la même manière que cette transition dans l’emploi du temps se prévoit et se planifie, le recours à l’épargne en remplacement du revenu se prévoit et se planifie », mentionne Pierre-Raphaël Comeau. Votre conseiller établira avec vous une stratégie de décaissement pour tirer pleinement profit de votre épargne durement gagnée et limiter les ravages des impôts sur votre pécule.
Plus vous cotisez tôt à votre REER, mieux vous préparez votre retraite. Pour bien gérer vos finances personnelles, ou établir ou revoir votre bilan de santé financière à la Banque Laurentienne, n’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller. Il vous proposera la stratégie de placement qui convient le mieux à vos objectifs et à votre situation financière actuelle.
1. Pour l’année d’imposition 2020.
REER : régime enregistré d’épargne-retraite
CELI : compte d’épargne libre d’impôt
RAP : régime d’accession à la propriété
REEP : régime d’encouragement à l’éducation permanente
Les nouveaux comptes d’investissement sont ouverts via BLC Services financiers inc. (BLCSF) qui est une filiale et une personne morale distincte de la Banque Laurentienne et de Placements Mackenzie. Les fonds communs de placement (fonds) et le service de planification financière sont offerts par BLCSF. Les fonds offerts font partie de la Gamme de fonds Banque Laurentienne, gérés par Placements Mackenzie. Le conseiller de la Banque Laurentienne est également un représentant inscrit en épargne collective pour BLCSF.
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